Prévisions haussières du prix de l’huile d’olive

Les prévisions haussières concernant les prix de l’huile d’olive se réalisent.

Ces dernières semaines, différents organismes officiels et agents économiques ont tenu des propos très négatifs sur la chaîne de production d’huile d’olive. Les huileries et les agriculteurs sont diabolisés, les accusant de profiter de la situation haussière du marché pour obtenir des marges plus élevées.

Nous aimons bien réfléchir et nous pensons donc que ces affirmations sont nées d’un profond manque de connaissances sur les mécanismes de régulation des marchés. C’est pour cette raison que nous souhaitons expliquer comment cela fonctionne :

Le marché de l’huile d’olive est régulé exclusivement par l’offre et la demande et les indices de prix sont publiés sur POOLred comme nous l’avons déjà évoqué dans un article sur les réseaux sociaux (https://www.instagram.com/p/Cv-JXoyMsaK /?utm_source=ig_web_copy_link&igshid= MzRlODBiNWFlZA==)

Qu’est-ce que POOLred et comment ça marche ?

POOLred est un système qui collecte les prix de l’huile d’olive en temps réel, ainsi que d’autres données pertinentes et représentatives du marché, résultat du traitement statistique de toutes les opérations d’achat et de vente entre les entités productrices et commerciales.

De cette manière, le prix est encadré et le système est totalement transparent afin que nos agriculteurs puissent choisir le moment et le prix auxquels ils souhaitent coter leur production.

Situation actuelle:

Nous avons une récolte minimale depuis deux ans, la production est tombée à des niveaux historiquement bas et les stocks d’huile d’olive sont déjà minimes dans la plupart des huileries.

Les agriculteurs:

Malgré la faible production, les coûts sont similaires puisque la surface à cultiver est la même : même dépense en fertilisation, irrigation et traitements…

Dans notre région, on estime que la production diminuera en moyenne de plus de 70 %, ce qui rendra difficile la couverture des coûts fixes.

Moulins à huile :

Nous partons d’une année au cours de laquelle la production n’a pas réussi à couvrir les coûts fixes d’exploitation, principalement en raison de deux circonstances : le volume de récolte et le prix de l’énergie.

Même si cette année le prix de l’énergie n’est pas aussi élevé, la production a encore diminué. Avec une marge industrielle moyenne de 5%, il sera difficile de couvrir les coûts fixes d’exploitation.

En conclusion, personne ne profite de la situation que nous subissons dans les campagnes, ni les agriculteurs, ni les producteurs, ni les consommateurs.

Nous espérons que la situation de sécheresse s’améliorera et que les températures respecteront les cycles phénologiques de l’oliveraie.